Joie, échec….peut on les associer ?

 

Je suis en train de lire le livre de Charles Pépin, les Vertus de l’Echec.

On pourrait se dire que c’est un livre pessimiste sur un sujet négatif. Il n’en est rien !

Ce livre fait même du bien au coeur et à l’âme.

En France, l’échec est mal vu, alors qu’ailleurs, dans les pays anglo-saxons notamment, l’échec est une qualité. Dans ce livre, Charles Pépin, lui, en fait l’éloge.

Il parle de l’échec selon différents courants philosophiques et en ressort les vertus. Comme :

  • l’échec pour affirmer son caractère
  • l’échec comme leçon d’humilité
  • l’échec comme une expérience du réel
  • l’échec comme une chance de se réinventer
  • l’échec comme un acte manqué ou heureux

 

Charles Pépin parle aussi d’audace en donnant des exemples de personnes qui ont osé, souvent,  et se sont aussi planté souvent avant de connaître la réussite, comme Xavier Niel, Charles Branson.

 

 

L’audace ne nous délivre pas de la peur : elle nous donne la force d’agir malgré elle. Charles Pépin

Charles Pépin donne également des pistes pour apprendre à oser.

Et dans ce livre, il y a 2 chapitres qui me parlent plus particulièrement :

 

  • l’échec à l’école
  • la joie du combattant

L’échec à l’école

En lisant ce chapitre, je me suis dit : « mais pourquoi notre système éducatif ne peut mettre tout cela en place pour que notre jeunesse soit prête à aborder notre monde en pleine mutation  et ose être ? »

Charles Pépin en tant que professeur à noter des invariants qui lui (me) semblent problématiques à l’école :

  • l’école n’encourage pas assez la singularité des élèves
  • les élèves sont invités à travailler leurs faiblesses davantage que leurs forces
  • l’entreprise est souvent méconnue des enseignants, et sa réalité caricaturée
  • l’incapacité à valoriser les « savoirs utiles ». Beaucoup de connaissances théoriques, pas assez « existentiel »
  • Insuffler l’esprit critique

J’ai la joie, la chance d’intervenir auprès de lycéens dans le cadre d’Entreprendre pour Apprendre Bretagne et ainsi à transmettre sur ces quelques invariants. Récemment, nous avons même échangé tous ensemble sur la confiance en soi.

Je pousserai ma réflexion sur ce chapitre pour dire que même ces points pourraient aussi être adaptés en entreprise !

La joie du combattant

Dans ce chapitre, Charles Pépin commence ainsi :

Sans nos ratés, nos déconvenues, les satisfactions les plus profondes de l’existence, nous resteraient inconnues. On le pressent : l’échec a un lien avec la joie. Peut être pas avec le bonheur, mais avec la joie.

Autant vous dire qu’arrivée à ce stade de ma lecture, je jubile ! Je suis en joie !

Il parle de différentes joies ressenties dans l’échec, que j’ai pour ma part quasi toute ressentie à un moment de ma vie.

  • La joie de revenir de loin : celle que l’on éprouve quand enfin on réussit après un parcours chaotique
  • La joie de vivre : la joie quotidienne. Après les galères, on sait savourer, goûter la vie, les plaisirs simples
  • La joie dans l’adversité : même dans l’adversité, qui nous fait puiser dans nos ressources et notre énergie, cette joie est comme un élan vital
  • La joie du « progrediens » : la joie de progresser dans nos vies, de s’améliorer, d’apprendre, de grandir
  • La joie mystique : selon Charles Pépin, la joie la plus radicale voire la plus folle, l’approbation de tout ce qui est. C’est la joie en contact avec le réel comme la sensation du vent sur la peau.

Toutes ces joies me parlent parce que je les ai toutes ressenties, vécues, que je les ressens et les vis encore. Et qu’un chapitre sur la joie soit associé à l’échec est très enthousiasmant.

Ce livre me fait dire qu’il est nécessaire d’arrêter de considérer l’échec comme négatif, qu’il peut empêcher la réussite, le succès et la joie de vivre, d’être.

L’échec est un catalyseur de joie et de succès !

Vous l’aurez peut être compris ce livre est enthousiasmant, inspirant, motivant. Il donne envie d’oser et d’échouer pour rebondir, grandir, et réussir.

Quand vous jouez une note, seule la suivante permettra de dire si elle était juste ou fausse. Miles Davis

Je vous laisse avec cette interview de Charles Pépin par l’APM sur la question ; Qu’est ce que la Joie ?

Interview réalisé avec l’autre livre que j’ai lu, titré « La Joie »

Et vous, avez vous lu ce livre ? Qu’en avez vous pensé ? Partagez votre avis !